1 an et demi, le livre est terminé, et même plus

Denis passe sous un tunnel

Il y a déjà 6 mois, j'ai publié mon article dont la première phrase était "Le premier draft est terminé 🎊".

6 mois sans nouvelles, c'est long, et je m'en excuse.

Si je suis "passé sous un tunnel" (heureusement pas sous un bus) c'est qu'il y avait des choses "en cours" : j'étais en négociation avec un éditeur pour publier le livre.

Alors que j'aurais pu l'autoéditer très vite, la temporalité n'était plus là même et comme rien n'était sûr, impossible d'en parler. Plein de petits délais se sont rajoutés ça et là, ce qui a fait que je n'ai signé le contrat d'édition que relativement tard (le 19 mars). Et même à ce moment, on m'a demandé de ne pas communiquer plus que ça, le temps que la couverture officielle soit créée (je n'ai pas la version définitive donc je ne peux pas vous la montrer).

Qu'est-ce que ça change ?

Très ouvertement, ça change assez significativement la quantité d'argent que je vais recevoir sur chaque livre. Si vous connaissez le milieu, vous saurez de quels ordres de grandeur il s'agit (édition vs auto-édition). Dans tous les cas, dites-vous bien que la part reçue par l'auteur pour chaque livre est relativement faible.

Mais cet inconvénient se justifie largement par d'autres avantages :

• l'assurance que le livre sera relu par des professionnels (du livre notamment, mais techniques aussi)
• une mise en page professionnelle
• un réseau de commerciaux et de distribution pour vendre le livre en librairie, et donc potentiellement un tirage plus important
• plus de prestige qu'avec de l'auto-édition ?

À titre perso, la question ne s'est pas vraiment posée. C'est un honneur pour moi d'être édité par une grande maison française que j'apprécie. Et l'argent n'a jamais été le but de ce livre (le ratio temps passé à l'écrire vs gain potentiel n'a jamais été bon).

Dans les points un peu plus gênants, il y a par contre :

• le temps de l'édition
• quelques règles à respecter

Le temps de l'édition

Dans la majorité des cas, il vaut mieux arriver avec l'idée d'un livre plutôt que le livre complet. Pourquoi ? Parce qu'entre la signature du contrat, la livraison d'un premier brouillon, les relectures, la mise en forme, les commerciaux qui sillonnent la France pour placer le livre en librairie, ça prend un temps fou. Je pense qu'un an est un minimum.

Si on n'a pas encore écrit le livre (qu'on a un plan et éventuellement quelques chapitres), devoir attendre 1 an entre la signature du contrat et l'édition réelle du livre n'est pas un souci : on a le temps (c'est même un poil court) de l'écrire.

Sauf que moi j'étais prêt à appuyer sur le bouton "autoédition"... et les outils "cloud natives" évoluent très vite : devoir attendre plusieurs mois pour les différentes phases de l'édition (délais incompressibles), c'est tout sauf idéal. Même si le livre ne sera pas "périmé" à la sortie, certains points de détails ne seront probablement plus tout à fait d'actualité (notamment certains bugs que j'ai pu rencontrer parfois).

En faisant au mieux avec l'éditeur, j'ai réussi à obtenir une sortie en librairie et sur Internet en octobre 2025.

J'ai livré un "du Compuscrit définitif et complet et des illustrations" autour du 15 avril 2025 (après une grosse phase de corrections, ajout de légendes et d'un index, conversion du markdown en PDF puis en format word), puis plus trop de nouvelles jusqu'à il y a 15 jours.

Mi-juin, des corrections ont été réalisées par l'éditeur, et qui m'a demandé de répondre à une grosse centaine de remarques et questions. Dit comme ça, ça n'a pas l'air beaucoup, mais c'est 4 ou 5 soirées à relire entièrement le livre (une troisième fois) sur un temps assez court.

"Attention, nouvelle règle"

J'en ai déjà dit une partie, j'avais tout un tas de dates à respecter, une certaine discrétion à respecter...

Mais la plus grosse concession que j'ai dû faire a été sur le titre. J'ai reçu un véto sur le titre "50 nuances de Kubernetes", trop proche d'un certain roman (c'était totalement le but, je ne vais pas mentir).

Aux termes de l’article L. 112-4 du Code de la propriété intellectuelle, le titre d’une œuvre, dès lors qu’il présente un caractère original, est protégé comme l’œuvre elle-même. Cela signifie que la reprise d’un titre original par un autre éditeur, sans autorisation de l’éditeur d’origine, peut être sanctionnée comme un acte de contrefaçon.

Après quelques échanges pour trouver une solution, nous nous sommes mis d'accord sur :

KUBERNETES

50 solutions pour les postes de développement et les clusters de production

C'est beaucoup moins rigolo, on est d'accord. Mais on ne peut pas gagner toutes les batailles.

J'ai quand même réussi à conserver mon logo, qui devrait être présent sur la couverture même si cela ne colle pas totalement à l'aspect général des couvertures de la collection que nous avons choisie. Tant mieux, j'avais déjà imprimé des goodies avec ce logo 🙃.

Prochaines étapes

Je devrais recevoir les "premières épreuves" mi/fin juillet.

Ces exemplaires sont les premières versions d'un texte imprimé destinées à être passées en revue par l'auteur et les éditeurs pour qu'ils y apportent leurs corrections et révisions

Donc normalement dans un mois, vous aurez un autre article à lire.